Le Pakistan pourrait gagner jusqu'à 300 millions de dollars grâce aux exportations de PVC. Mais notre économie chancelante le permettra-t-elle ?

Un environnement commercial non propice devient un obstacle pour l'entreprise pour augmenter sa demande locale et améliorer ses exportations

Engro Polymer and Chemicals Ltd (EPCL), le seul producteur de résine de chlorure de polyvinyle (PVC) utilisée dans la fabrication de plastique et de caoutchouc dans le pays, a rencontré des revers importants dans la construction de son usine de peroxyde d'hydrogène, d'une valeur de 23 millions de dollars. S'adressant aux journalistes de l'usine de Bin Qasim, les responsables de l'EPCL ont révélé que les coûts du projet avaient dépassé les estimations initiales en raison des difficultés rencontrées pour importer des machines dans un contexte de restrictions sur les sorties de dollars.

EPCL a été créée en 1997. Mahmood Siddiqui, vice-président de la fabrication de la société, a souligné que « depuis 2015, la société a investi plus de 188 millions de dollars dans l'expansion de l'usine et d'autres projets de mise à niveau pour une plus grande efficacité, fiabilité et diversification des opérations. 2021, EPCL a augmenté sa capacité de PVC à 295 000 tonnes par an, ce qui est suffisant pour répondre pleinement à la demande locale et réaliser également des exportations. »

Les difficultés économiques entravent la croissance des entreprises

La vision d'EPCL pour 2030 est de devenir un producteur de PVC compétitif à l'échelle mondiale, en donnant la priorité aux exportations et en augmentant la consommation nationale de PVC par habitant aux niveaux internationaux. Dans le cadre de sa stratégie commerciale, la Société cherche également à positionner le PVC comme le « matériau de choix » en mettant l'accent sur les produits à valeur ajoutée.

Mais pour que l'entreprise puisse mettre en œuvre ses plans et maximiser le potentiel d'exportation de PVC tout en répondant à la demande locale croissante, il est également impératif que le gouvernement garantisse un environnement commercial propice avec la disponibilité des bonnes politiques et des services publics nécessaires.

Comme d'autres entreprises et industries, EPCL est confrontée aux défis de la restriction de l'ouverture des lettres de crédit (LC) des matières premières critiques de l'usine, du manque de disponibilité du gaz nécessaire à la production, de la destruction de la demande locale en raison de la situation macroéconomique volatile et de l'augmentation du coût. de financement.

Le complexe chimique intégré chlor-vinyle d'EPCL génère actuellement de l'hydrogène comme sous-produit lors de la fabrication caustique, l'utilisant comme combustible pour leur centrale électrique. Cependant, l'entreprise vise à rediriger l'hydrogène vers la production de peroxyde d'hydrogène, un agent de blanchiment crucial dans l'industrie textile. Muhammad Idrees, directeur commercial, a déclaré que l'usine prévue devrait commencer la production commerciale l'année prochaine. EPCL prévoit de fournir son peroxyde d'hydrogène aux usines de textile ciblant les marchés étrangers qui préfèrent les agents de blanchiment à base d'oxygène aux alternatives à base de chlore. Le principal obstacle au progrès réside dans les limitations des importations causées par la crise des changes. "Le principal obstacle est la limitation des importations en raison de la crise des changes", a-t-il déclaré. L'EPCL doit importer des pièces de rechange pour construire l'usine de fabrication.

Les initiatives de l'EPCL pour augmenter la demande de PVC

La consommation de PVC par habitant au Pakistan s'élève actuellement à 1,2 kg contre une moyenne mondiale de 6,1 kg. La consommation par habitant peut augmenter en améliorant le revenu par habitant grâce à une urbanisation croissante et à une fabrication nationale robuste dans les années à venir. Grâce à diverses initiatives d'engagement des clients et de développement du marché, EPCL promeut activement divers produits en PVC standardisés de haute qualité.

Muhammad Idrees, directeur commercial d'EPCL, a déclaré que "la société collabore avec TDAP pour explorer les marchés mondiaux d'exportation de produits en PVC à valeur ajoutée en aval. Au cours des deux dernières années, la société a exporté des produits excédentaires d'une valeur de 48 millions de dollars vers la Turquie et le Moyen-Orient". marchés de l'Est, tandis que la substitution des importations d'environ 300 millions de dollars a contribué de manière significative à résoudre la situation de la balance des paiements du Pakistan. L'industrie du PVC en aval peut utiliser pleinement sa capacité excédentaire et aider à gagner 300 millions de dollars en devises étrangères précieuses en normalisant et en améliorant la qualité des produits finis. "

M. Idrees a déclaré que son entreprise travaillait activement avec des entreprises en aval, qui sont les principaux clients d'EPCL, pour les inciter à produire des produits en PVC à valeur ajoutée tels que des revêtements de sol, des portes, des fenêtres, des tables, des faux plafonds, des vanités de salle de bain et des chaises d'extérieur.

"Nous devrions essayer d'exporter des produits en PVC à valeur ajoutée au lieu d'exporter de la résine. Les prix à l'exportation des produits en PVC à valeur ajoutée sont trois à quatre fois plus élevés que ceux de la résine", a-t-il ajouté.

Substitution possible des importations

Bien que deux grandes entreprises chimiques du pays produisent du peroxyde d'hydrogène, le Pakistan en importe environ 14 000 tonnes par an. Le prix actuel du marché du peroxyde d'hydrogène importé varie de 500 à 600 dollars la tonne, ce qui se traduit par une facture d'importation d'environ 8,4 millions de dollars par an. Une fois l'usine EPCL opérationnelle, le Pakistan est sur le point de devenir un exportateur net de peroxyde d'hydrogène, avec une capacité de production de 28 000 tonnes.

Quant à la résine PVC, l'EPCL a l'intention de faire des investissements substantiels pour améliorer l'efficacité de la production. Cette décision stratégique offre au Pakistan une opportunité remarquable de générer jusqu'à 300 millions de dollars en trois à cinq ans grâce à l'exportation de volumes excédentaires et de produits à valeur ajoutée.

Le marché intérieur du PVC demande environ 240 000 tonnes par an, tandis que la capacité de production d'EPCL atteint 295 000 tonnes par an. Par conséquent, la majorité de la production d'EPCL est actuellement vendue sur le marché intérieur. En 2022, moins de 6 % des revenus nets de l'entreprise, s'élevant à 82 milliards de roupies, provenaient des exportations vers les marchés européens, du Moyen-Orient et afghans. EPCL a généré 21 millions de dollars en 2022 en exportant environ 15 000 tonnes de sa production.

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